Qu’est-ce qu’un ARVA et à quoi ça sert ?

Le saviez-vous ? Les chances de survie d’un skieur sous une avalanche sont de 90 % seulement pendant les quinze premières minutes. Après cette courte période, le pourcentage de chance baisse considérablement et peut parfois atteindre les 15 %. Or, les secours professionnels ne sont pas toujours disponibles. Pour vous en sortir d’un éventuel enseveli, vous ne pouvez alors que compter sur vous-même et sur le secours de votre groupe. Si la géolocalisation et les smartphones sont aujourd’hui très utiles pour repérer la position d’une personne, l’ARVA très efficace lorsqu’il s’agit de rechercher une victime d’avalanche. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir des informations utiles sur cet appareil devenu un équipement incontournable pour les skieurs.

Sommaire

Comment fonctionne un ARVA ?

L’ARVA est un émetteur-récepteur doté d’un signal radio et qui permet de localiser rapidement son porteur lorsqu’il est enseveli sous une avalanche. Cet acronyme étant devenu une marque déposée française, on utilise de plus en plus le sigle DVA (détecteur de victimes d’avalanche). Doté de deux modes, l’appareil fonctionne sur pile et constitue un outil indispensable pour tous les pratiquants de sports hors-piste. Vous pouvez vous procurer facilement un ARVA sur des sites spécialisés.

Dans les conditions normales, il est placé en mode émission sur le buste de son porteur et émet en continu un signal radio à 457 kHz sur environ 80 mètres. En mode réception, l’appareil permet de localiser facilement un appareil émetteur. Retenez donc que la victime doit elle aussi être équipée d’un ARVA en position d’émission pour pouvoir être détectée.

De façon générale, les balises d’avalanche sont régies par la norme NF EN 300718-3 adoptée en mars 2000 par l’AFNOR.

Si vous êtes en groupe, votre protection ne sera effective que lorsque tous les membres sont dotés d’un ARVA. En cas de rencontre avec une avalanche, vous pouvez basculer au moins un des DVA du groupe en mode réception pour faciliter la recherche. Assurez-vous toutefois d’éloigner les autres membres du groupe d’au moins 100 m pour vous assurer que d’autres ne sont pas ensevelis.

Les différents types d’ARVA disponibles dans le commerce

Sur le marché actuel, il existe différents modèles de DVA qui se distinguent les uns des autres par les fonctionnalités associées et le mode de recherche. Les plus basiques émettent généralement un signal sonore dont l’intensité varie en fonction de la puissance du signal reçu. Précisons cependant que tout dépend de l’orientation de l’appareil récepteur et de la proximité avec l’appareil émetteur.

De leur côté, les modèles les plus performants sont dotés d’un microprocesseur qui permet d’identifier facilement la position exacte de l’émetteur. Ils possèdent également plusieurs antennes qui facilitent la recherche. À noter que ces modèles permettent d’afficher l’éloignement et la direction de l’émetteur sur l’écran de l’appareil pour accélérer la recherche et augmenter leur chance de survie.

En dehors de ces deux types de DVA, il existe également des modèles qui ajoutent un son en plus d’un affichage par plusieurs DEL. Cette fonction permet de traduire avec précision l’intensité du signal émis par la victime.

Peu importe le modèle choisi, l’antenne principale d’un ARVA est toujours parallèle au plus grand côté de l’appareil. Cette disposition permet en effet de faciliter la recherche directionnelle.

Comment bien choisir son ARVA ?

Compte tenu de son utilité, plusieurs fabricants se sont lancés dans la conception des détecteurs de victimes d’avalanche. Conséquence : les skieurs ne savent plus comment choisir le bon appareil. Heureusement, certaines astuces permettent de faire le bon choix.

Indépendamment de votre budget et de vos envies, plusieurs paramètres doivent être considérés lors de la sélection d’un ARVA. Parmi ces points, nous pouvons notamment citer :

  • La facilité d’utilisation : C’est le premier point à vérifier lorsque vous achetez un DVA. Si vous choisissez un modèle simple à utiliser, vous mettez toutes les chances de votre côté d’activer le mode émission en un seul geste au début de la randonnée. Au besoin, vous pouvez passer facilement en mode réception en appuyant sur le bouton prévu à cet effet. En outre, l’écran de votre appareil doit vous permettre de voir clairement la direction et l’indice de progression de la victime pour vite la secourir.
  • La portée utile : Elle varie d’un fabricant à un autre et correspond à la faculté de recevoir un signal radio depuis une distance donnée.
  • Les fonctions disponibles : Pour simplifier la recherche de victimes, les DVA embarquent généralement des fonctions très intéressantes. Il vous revient de vérifier leur présence lors de l’achat et de vous entrainer à les utiliser pour en profiter au maximum lorsque vous skiez. Selon vos besoins, vous pouvez par exemple choisir un ARVA doté de la fonction « marquage ». Elle permet au DVA de vous orienter automatiquement vers le point le plus fort lorsque ce dernier capte plusieurs signaux à la fois. Les modèles les plus récents sont équipés de GPS et d’un écran qui indique les étapes à suivre pour vite trouver la victime.
  • Le nombre d’antennes : Sur un DVA, les antennes jouent un rôle prépondérant lorsqu’il s’agit de rechercher une victime. En général, c’est la première antenne qui donne l’indice de progression. Avec une longue portée de réception, cette antenne est également très utile lors de l’émission du signal. De son côté, la deuxième antenne permet au processeur d’indiquer la direction à suivre après calcul de l’éloignement de la victime. Dans la plupart des cas, les fabricants ajoutent une troisième antenne utile pour localiser la victime en trois dimensions (3D).

Comment rechercher une victime avec un ARVA ?

Du moment où vous vous détectez un premier signal indiquant la présence d’une victime, vous avez deux méthodes pour la retrouver, peu importe le modèle de DVA que vous utilisez.

Selon le cas, vous pouvez effectuer une recherche en croix. Elle se fait debout avec l’antenne bien verticale. Suivez une ligne droite pour détecter l’endroit où le signal est le plus fort. Répétez l’opération autant de fois que nécessaire pour trouver la zone d’émission maximale. Veillez toutefois à baisser le niveau sonore de l’appareil pour garantir la précision des résultats.

Si vous voulez, vous pouvez opter pour la méthode de recherche directionnelle. Avec cette technique, vous trouverez le signal le plus fort lorsque l’antenne principale de l’appareil récepteur est parallèle aux ondes de l’appareil émetteur. Tournez-vous de chaque côté en gardant les bras bien tendus et l’appareil devant vous pour repérer la zone où le signal disparait, à gauche et à droite. Suivez alors l’axe se trouvant au milieu de ces deux angles et recommencez la manœuvre au bout de quelques mètres en diminuant le niveau sonore au fur et à mesure que vous évoluez.

Une fois que vous identifiez la zone où le signal d’émission est au plus haut niveau, vous n’avez qu’à lancer la recherche finale. Cette recherche vous permettra d’identifier l’endroit où vous pouvez placer la sonde pour établir un premier contact avec la victime. Si cette dernière est profondément ensevelie, la recherche sera plus ou moins éprouvante. Il vous revient de rapporter la profondeur d’ensevelissement à l’aval et creuser à plat en direction de la victime pour la retirer.

Quelques conseils pour obtenir des résultats précis avec un ARVA

L’appareil de recherche de victimes d’avalanche est un outil pratique et très utile pour les skieurs. Mais, pour être efficaces, certaines règles doivent être respectées. Contrairement aux idées reçues, il est déconseillé de mettre l’appareil dans un sac à dos. En effet, il est possible de perdre son sac au cours de l’avalanche. Dans ce cas, vous ne pourrez plus être localisé en cas de problème. L’idéal, c’est de porter son DVA sur soi. Mais, ici aussi, il faut veiller à le mettre sous quelques couches de vêtements, au risque de le perdre.

Un détecteur de victimes d’avalanche est un élément parmi plusieurs autres équipements de secours. Retenez donc qu’il ne sert à rien lorsqu’il est seul. Pour être utile, il faut au moins un autre appareil du même genre et que l’autre personne ait un minimum de connaissance sur son utilisation.

S’agissant d’un détecteur, le DVA ne vous protège pas des avalanches. Néanmoins, il vous permet de réduire considérablement les dégâts lorsqu’un accident se produit. Pour votre sécurité, vous devez bien maîtriser les conditions de neige et connaitre les règles de sécurité pour ne pas subir une avalanche.

Comment entretenir son ARVA ?

Comme tout appareil électronique, un ARVA doit être bien entretenu pour durer dans le temps. À cet effet, vous devez veiller à garder votre DVA dans un endroit sec et à l’abri de la chaleur. Pensez également à enlever les piles à la fin de chaque saison pour éviter de détériorer votre appareil. En général, les garanties offertes par les constructeurs ne couvrent pas les dégâts provoqués par des piles qui coulent.

Dans la mesure du possible, faites contrôler votre ARVA en magasin spécialisé une première fois dans les 5 ans qui suivent son achat. Après, vous pouvez faire ce contrôle tous les deux pour assurer le bon fonctionnement de votre appareil. Au cours de ces révisions, les techniciens vérifient l’état des composants de l’appareil et recalibrent au besoin les antennes.

Maintenant que vous en savez davantage sur l’ARVA, il vous revient de faire le geste idéal pour assurer votre sécurité lors de vos parties de ski.

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A propos de l'auteur: Jean-Louis

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